Préparer son road trip en Islande l’été - Slow Road

Préparer son road trip en Islande l’été

Fin mai 2022, j’ai pris le ferry au nord du Danemark avec mon VW T3 Syncro (@vanlifegoeson), direction l’Islande ! 3 mois de road trip estival à la découverte de la terre de feu et de glace, cette île suspendue au cercle polaire arctique. Et comme un road trip ne s’improvise pas, surtout dans un pays parmi les plus chers d’Europe, vous trouverez dans cet article mon expérience et mes conseils pour préparer votre voyage en van en Islande : saison, ferry ou avion, conduite, budget, itinéraires, indispensables à emporter… Je vous explique tout. Bonne lecture !

Sommaire

QUAND PARTIR EN ROAD TRIP EN ISLANDE ?

Partir en road trip en Islande l’été ou l’hiver sont des expériences complètement différentes… Petit tour d’horizon des avantages et inconvénients.

L’Islande l’été

C’est la saison idéale pour découvrir l’île en van : les journées sont longues, et les températures plus douces (10 degrés en moyenne – j’ai bien dit douces pas chaudes). Le soleil ne se couche jamais, c’est le fameux soleil de minuit. Les campings sont ouverts de mi-mai/début juin à fin septembre. Même chose pour les F-Roads pour accéder aux Hautes-Terres, au centre du pays. C’est aussi LA saison la plus touristique, mais c’est loin d’être insurmontable pour autant en visitant les sites très touristiques tôt le matin ou tard le soir.

L’Islande l’hiver

Nous avons longtemps hésité à venir 6 à 8 semaines en mars/avril. L’hiver touche à sa fin mais la neige est encore bien présente. C’est la saison idéale pour observer les aurores boréales, et pratiquer les activités outdoor comme l’exploration des grottes de glace. En revanche, il fait jour pendant 4 heures seulement. Les campings sont tous fermés à cette période. Soyons honnêtes : ce n’est pas la saison la plus adaptée au voyage en van.

L’Islande à la mi-saison

Partir à la fin du printemps ou au début de l’automne est un bon compromis. La neige sera encore bien présente sur l’île pour subjuguer les paysages. Dès septembre, il est possible d’observer les aurores boréales. En revanche, impossible d’accéder aux Hautes-Terres… Il faudra donc se cantonner au tour de l’île (qui est déjà exceptionnel). Côté vanlife, les campings seront pour la plupart fermés (sauf ceux qui ouvrent à l’année) mais vous trouverez toutefois de l’eau dans les stations-services et vous pouvez vous doucher dans les nombreuses piscines. Il vous faudra toutefois être indépendant côté électricité (panneau solaire et/ou charger en roulant via l’alternateur comme nous).

COMMENT SE RENDRE EN ISLANDE : AVION OU FERRY ?

Pour se rendre en Islande, il n’y a que deux options : l’avion ou le ferry. La première étant la plus plébiscitée par les voyageurs, la seconde présente bien des avantages pour un voyage au long cours comme le nôtre.

L’avion

Si vous optez pour l’avion, l’Islande est à 3h30 de vol depuis Paris. Vous arriverez à Keflavik, à 40 minutes de route de la capitale, sur la péninsule de Reykjanes.

Il vous faudra donc louer un van aménagé sur place. Voici une liste non exhaustive des entreprises que j’ai fréquemment croisé sur la route pour orienter vos recherches : Go Campers (blanc avec un sticker orange discret), Camp Easy (sticker orange également mais très imposant),  Indie Campers (sobre), Rent.is (stickage bleu et rouge) Happy Campers (très coloré), Kuku Campers (blanc avec un sticker bleu pas très discret).

Le modèle le plus répandu chez la plupart des loueurs (donc potentiellement le plus économique) semble être le Renault Kangoo. Il y a également quelques fourgons. Enfin, j’ai croisé de nombreux Dacia Duster avec une tente de toit. Certes, ça fait plus baroudeur que le Kangoo, mais je ne vous conseille pas forcément la tente de toit pour un road trip en Islande pour une simple raison : le vent. Il souffle, très fort par moment. J’ai croisé à plusieurs reprises des voyageurs dans l’incapacité d’ouvrir leur tente au camping et donc de finir recroqueviller en bas.

Le ferry

Pour ce qui est du ferry, on ne parle pas de 3h30 mais bien de 3 nuits à bord. À cela vient s’ajouter la route préalable pour rallier le port d’Hirtshals, au nord Danemark. Il n’y a qu’une seule compagnie, la Smyril Line, qui opère cette liaison deux fois par semaine l’été. Ce trajet est très plébiscité, notamment par les voyageurs allemands, donc pensez à réserver à l’avance. Contrairement à l’avion, l’arrivée en Islande se fait par l’est de l’île, dans le charmant village de Seydisfjordur.

Un article complet à ce sujet (tarifs, modalités, etc) arrive bientôt.

À noter :

Je n’ai pas loué de véhicule en Islande étant donné que je suis arrivée avec mon propre van, mais je vous invite à vérifier les prix sur ce comparateur avant de réserver.

LES FORMALITÉS ADMINISTRATIVES POUR ENTRER EN ISLANDE AVEC SON VÉHICULE

Bien qu’elle ne fasse pas partie de l’Union européenne, l’Islande est membre de l’espace Schengen depuis 1999. Les ressortissants européens peuvent y séjourner pour un séjour inférieur à 3 mois sans formalité particulière. Il suffit simplement d’un passeport en cours de validité pour entrer sur le territoire. Pour les ressortissants étrangers, un visa de type Schengen est requis. Besoin de plus d’info ? Direction ce site : www.utl.is (Bureau de l’immagration Islandais).

Concernant le van, il est possible d’importer temporairement son véhicule personnel sur l’île pour une période maximum de 12 mois. Pour cela, il faut renseigner un certificat d’import temporaire du véhicule (E9), l’envoyer à la Smyriline avant l’arrivée, et conserver une copie à bord du véhicule. À noter qu’il est interdit de louer son véhicule, et que les noms figurant sur la déclaration doivent être ceux des personnes amenées à conduire le van. Plus d’informations sur ce site www.skatturinn.is

Voyager en Islande avec son animal de compagnie

Il est vivement déconseillé de voyager en Islande avec son animal de compagnie, chien ou chat notamment. En effet, l’arrivée sur le territoire se fait obligatoirement par avion, il faut s’acquitter de nombreux certificats et frais et l’animal doit ensuite rester un mois en quarantaine. L’euthanasie du chien sera réalisée (au frais du propriétaire) pour tout animal entrant sur le territoire et ne remplissant pas les conditions requises… Donc à moins de venir vivre ici, je vous déconseille d’emmener votre animal de compagnie pour un road trip en Islande.

QUE FAUT-IL EMPORTER CÔTÉ VÊTEMENTS L’ÉTÉ ?

En Islande, l’été n’est pas synonyme de chaleur, bien au contraire. Il faut pouvoir parer aux 4 saisons, parfois en l’espace d’une journée : le vent, la brume, la pluie… et le soleil ! Le secret ? Pouvoir enlever et empiler les couches au fil de la journée avec dans l’ordre :

  1. Un t-shirt ou un sous-pull thermique
  2. Une polaire ou un gilet
  3. Une doudoune mi-saison
  4. Un coupe vent imperméable

Vous trouverez ci-dessous une petite liste des indispensables à emporter pour voyager en Islande :

Vêtements

  • Une doudoune mi-saison. J’ai la Down Sweater Hoody de chez Patagonia.
  • Un coupe-vent imperméable. J’ai un K-way (jaune, c’est l’Islande #cliché) très léger Patagonia, ainsi qu’une veste de randonnée Revolution Race.
  • Un poncho de pluie (sexy, je sais. Prenez un modèle qui recouvre le sac à dos pour randonner).
  • Des polaires et/ou gilets.
  • Des sous-pulls techniques, idéalement en laine mérinos. Je suis une adepte des Icebreaker. Il y a des alternatives moins onéreuses chez Décathlon également.
  • Quelques t-shirts (quand même). J’aime beaucoup la gamme SilverTech™ Active de chez Organic Basics.
  • Un pantalon (ou deux) de randonnée. Le plus épais vient de chez Revolution Race, et le second est un Millet.
  • Un pantalon noir plus classique (évitez les jeans, c’est très long à sécher. Et même s’il ne pleut pas, les cascades éclaboussent).
  • Un legging ou un pantalon fluide et confortable à enfiler en sortant de la douche, au réveil etc

Chaussures

  • Une paire de chaussures (ou baskets) à tout faire : je suis une adepte des boots Blundstone ou encore des Danner Boots (bon ça fait deux paires du coup).
  • Des chaussures de randonnée, montantes pour ma part car je suis abonnée aux entorses. Les miennes viennent de chez Vaude.
  • Des birkenstocks (parce que c’est la base en van)
  • Des tongs pour se doucher au camping ou rejoindre les sources chaudes

Accessoires

  • Un masque de sommeil (voir deux, le premier est vite égaré)
  • Un maillot de bain (pour les sources chaudes)
  • Un bonnet
  • Une paire de gants (oui, oui, des gants l’été)
  • Une écharpe (ou un cache-cou)
  • Des chaussettes épaisses à glisser dans les Birkenstocks (ou des chaussons thermiques)
  • Des chaussettes de randonnée (en quantité suffisante, les randos s’enchaînent ici)
  • Des lunettes de soleil

QUEL ITINÉRAIRE POUR UN ROAD TRIP EN ISLANDE ?

Lorsqu’on explore l’Islande, l’itinéraire s’impose de lui-même : faire le tour de l’île en suivant la route 1, la route circulaire plus connue sous le nom de Ring Road. Longue de 1 322 kilomètres, elle connecte Reykjavík, la capitale, à la plupart des points d’intérêts et villages d’Islande en passant à travers fjords, montagnes, plateaux et vallées.

Que vous partiez dans un sens ou dans l’autre, les sites les plus connus se trouvent dans le sud-ouest de l’île. Au départ des Fjords de l’Est, nous avons fait le tour de l’île dans le sens des aiguilles d’une montre. Si vous partez de Reykjavík, vous serez sûrement tenté de faire l’inverse.

Elle n’est pas exhaustive pour autant, puisqu’elle laisse de côté des endroits comme le nord-est de l’Islande ou encore les péninsules de Reykjanes et de Snæfellsnes dans les fjords de l’Ouest. À vous de moduler votre itinéraire en y intégrant en fonction de la durée de votre road trip !

Sur la route, nous avons notre trio, à savoir :

  • Un GPS Garmin. J’utilise le Garmin Tread Overland Edition (mais le téléphone suffit pour la route 1)
  • Une carte routière papier. J’ai acheté la Freitag Freytag & Berndt
  • Un guide papier. Je suis une adepte du Lonely Planet, mais Le Routard est très bien aussi, pour glaner quelques informations clés sur les endroits visités.

COMBIEN DE TEMPS FAUT-IL PRÉVOIR POUR VISITER L’ÎLE ?

Une question très subjective car elle dépend de votre façon de voyager, de vos disponibilités, mais surtout, de votre budget.

Une semaine à 10 jours

Vous pouvez faire le tour des principaux sites touristiques de l’île sans trop vous écartez de la route 1. Il faudra composer avec la météo, faire des choix, et rouler environ 200 à 250 kilomètres par jour.

En deux semaines

C’est un bon compromis temps passé / budget pour une première expérience de ce que l’Islande a à offrir. Vous pourrez vous écartez davantage de la route 1, et même vous rendre sur les îles Vestmann une journée.

3 semaines à un mois

C’est LA durée idéale pour faire le tour de l’île sans trop courir, certes, mais surtout pour sillonner les péninsules des fjords de l’Ouest ainsi que le nord-est de l’île. Et pourquoi pas prendre un bus 4×4 pour avoir un avant-goût des Hautes-terres, sans oublier le ferry pour les îles Vestmann.

2 à 3 mois

C’est envisageable si vous voyagez avec votre propre véhicule (côté budget j’entends). C’est pertinent l’été si vous êtes équipez d’un véhicule 4×4 pour découvrir les Hautes-Terres via les F-Roads (les pistes accessibles l’été uniquement) ou si vous êtes un.e adepte de randonnée sur plusieurs jours (comme moi). Si c’est pour se cantonner au tour de l’île, c’est peut-être un peu long mais après tout, est-ce qu’on peut vraiment passer trop de temps en Islande ?

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LES SITES ET APPLICATIONS INDISPENSABLES POUR VOYAGER EN ISLANDE

  • www.road.is, pour connaître la situation des routes (notamment l’ouverture des F-Roads)
  • www.vedur.is, ainsi que l’application “Veður”, pour consulter la météo sur l’île (oubliez la météo de votre téléphone)
  • www.safetravel.is , pour signaler lorsqu’on part en trek ou dans les Hautes-Terres (monitoring)
  • www.112.is, ainsi que l’application “112 App”, pour alerter les autorités locales en cas d’accident
  • L’application Mapstr, pour retrouver l’intégralité de nos spots (campings, activités etc) en Islande

Avoir internet en Islande : quel forfait mobile choisir ?

Depuis 2017, les frais d’itinérance (roaming) n’existent plus au sein de l’espace économique européen. Nous avons donc utilisé notre téléphone “comme à la maison” à l’aide de notre forfait Orange de 140go en France et 80go à l’étranger (32,99€). Il existe aussi un forfait Free, moins cher, offrant 25go à l’étranger (19,99€).

LA SÉCURITÉ EN ISLANDE

Sur le plan humain et matériel, l’Islande figure parmi les pays les plus sûrs au monde. La criminalité est quasiment inexistante. Ce n’est pas ici que vous allez vous faire cambrioler votre véhicule aménagé pendant que vous partez randonner. Toutefois, le risque zéro n’existe pas, donc faites preuve de bon sens : ne laissez pas vos objets de valeur à la vue de tous. Notre van est équipé d’un traceur GPS, d’une alarme et d’un coffre-fort. On a eu tendance à oublier l’alarme mais nous avons continué de sécuriser notre matériel électronique dans le coffre-fort pour ne pas perdre les bonnes habitudes.

En revanche, l’Islande n’est pas sans danger sur le plan naturel : le vent, la brume, les vagues, les glaciers… autant d’éléments naturels qui peuvent représenter un réel danger pour vous si vous ne lisez pas les panneaux et ne prenez pas quelques précautions.

D’ailleurs, après 2 semaines de voyage, nous avons vécu une expérience traumatisante non loin de Vík : un touriste canadien est décédé, noyé sous nos yeux, après avoir été emporté par une sneaker wave sur la plage de Reynisfjara.

Les frais de santé en Islande

Avant votre départ, pensez à commander votre Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM) auprès de l’Assurance Maladie (CPAM). Si vous en avez déjà une, vérifiez la date de validité et pensez à la renouveler si besoin. Elle est gratuite, et vous permettra d’être remboursé de vos éventuels frais de santé pour un voyage de moins de 3 mois dans un État membre de l’UE ou de l’Espace Economique Européen. De notre côté, comme nous partons pour plus de 3 mois à l’étranger, nous avons opté pour une assurance voyage : nous bénéficions de l’offre “Cap Aventure” de chez Chapka Assurance.

ROULER EN ISLANDE

Se déplacer avec son propre véhicule reste le moyen privilégié pour découvrir l’Islande. Les transports en commun (principalement en bus, il n’y a pas de réseau ferroviaire sur l’île) sont peu développés. On peut également faire du stop, pédaler ou encore marcher… mais on va se cantonner à ce qu’on connaît : le road trip. Comme dans la majorité des pays européens, la conduite se fait à droite en Islande. Le permis international n’est pas requis. Bien que la plupart des règles du Code de la route en Islande soient similaires à la France, il y a tout de même une particularité : les phares doivent toujours être allumés, de jour comme de nuit.

Concernant les routes, il faut distinguer 3 types de routes :

  • Les routes classiques, comme la route 1 (ou route circulaire) qui fait le tour de l’île sur 1 322 kilomètres.
  • Les routes non asphaltées (Gravel Roads), les routes secondaires praticables par tout type de véhicule (ça secoue un peu)
  • Les pistes réservées aux 4×4 (F-roads), ouvertes de juin à septembre uniquement, sont interdites aux véhicules non 4×4. Il faut souvent passer des gués (plus ou moins profonds).

En agglomération, la vitesse est limitée à 50 km/h, 90 km/h hors agglomération et 80 km/h sur les routes non asphaltées (c’est quand même plus probable de finir à 40 km/h sur ces dernières).

Enfin le « off-road” est strictement interdit par la loi sur l’île, et sévèrement réprimandé. Sans compter que les Islandais ne sont pas tendres avec les touristes irrespectueux avec le patrimoine naturel local (et ils ont bien raison).

Faut-il un 4×4 pour visiter l’Islande ?

Si vous comptez faire le tour de l’île en suivant la route 1 et quelques routes non bitumées pour rejoindre les principaux sites touristiques, ce n’est pas nécessaire. En revanche, si votre budget (location + consommation d’essence) le permet, le véhicule 4×4 peut être un plus pour découvrir certaines parties de l’île. 

Si vous souhaitez sillonner les F-roads, vous ne pouvez pas y déroger. Cependant, la traversée des gués et rivières n’est pas prise en charge par l’assurance, et les principaux équipements pour se sortir d’une situation compliquée ne sont pas fournis (compresseur, plaques de désensablement, pelle, sangle…).

OÙ DORMIR EN VAN EN ISLANDE ?

Depuis 2015, en réponse au nombre grandissant de voyageurs, le camping sauvage est désormais interdit en Islande (sauf à avoir une autorisation écrite du propriétaire, autant dire que ça relève de la mission impossible tant l’île semble désertique). Et comme vous vous posez sûrement la question, l’amende est de 140€.

Il n’y a qu’une seule solution : aller au camping ! Pour la plupart, ils sont ouverts de mai à septembre mais il y a en a 26 ouverts à l’année. Les campings en Islande sont assez disparates : il y en a des très jolis (on pense notamment à celui de Þakgil), certains ressemblent un simple parking avec des WC et des douches (comme à Stokksnes), d’autres relèvent davantage de l’aire de camping-car avec un simple point d’eau et des WC tandis que certains sont équipés de bornes électriques ou encore d’une laverie. L’accès est libre : on n’a jamais vu de barrière à l’accueil. Les réceptions sont plutôt rares mais il y en a quelques-unes avec des permanences. La plupart du temps, un régisseur fait le tour des véhicules en fin de journée et/ou en matinée (et il n’hésite pas à vous réveiller si besoin).

Côté prix, il est indiqué par personne et non par véhicule. On se situe entre 1 500 à 2 000 ISK/personne (soit 25€/nuit en moyenne). Le moins cher était à 750 ISK/personne, et le plus cher à 2 500 ISK/personne (dans les Hautes-Terres). L’accès à la douche et à l’électricité est parfois en supplément (ou inexistant). Comptez 200 à 500 ISK (3-4€ en moyenne) / douche et 600 à 1000 ISK (5€ en moyenne) pour la borne électrique.

Les campings sont bien référencés sur Google ou bien sur l’application Park4night (par contre les spots nature indiqués sont quant à eux illégaux).

La Camping Card, késako ?

C’est une carte qui permet de séjourner 28 nuits dans une quarantaine de campings partout sur l’île pour 159€, soit 5,50€/nuit (vs. 25€ en moyenne). Elle s’achète en ligne avant votre départ, ou une fois sur place chez des revendeurs locaux (stations service etc). Si vous venez pour 10 à 15 jours de road trip, passez votre chemin. C’est une contrainte supplémentaire de devoir dormir dans un camping référencé. En revanche, pour un voyage un peu plus long, c’est un indispensable avec de belles économies à la clé.

Le petit plus ? Vous recevrez également un badge noir Olís/OB permettant, entre autres, de bénéficier d’une rédudction de 12 ISK (0,08cts)/L, soit environ 5€ de réduction par plein dans ces deux stations services. Il n’y a pas de petite économie, surtout en Islande !

Par ici pour la commander : utilegukortid.is

LA NOURRITURE EN ISLANDE

Il y a des dizaines de raisons de vouloir découvrir l’Islande, mais la cuisine islandaise n’était pas en haut de ma liste pour deux raisons. D’une part, les produits phares sont l’agneau, le poisson et les produits laitiers (notamment le fameux Skyr) donc ce n’est pas l’idéal lorsqu’on est végétarienne (comme moi). D’autre part, les prix sont très élevés étant donné que les denrées sont principalement importées… Inutile de préciser que nous avons limité les restaurants & cafés.

Faire des courses avant d’arriver sur l’île

C’est LA clé pour faire des économies pendant son road trip sans renoncer à la qualité des aliments consommés. Avant notre départ, nous avons stocké les produits suivants dans notre VW T3 :

  • Des conserves de légumineuses bio : pois chiches, Du tofu, tempeh et substituts végétaux
  • Des aliments secs : riz, quinoa, pâtes etc
  • Des sauces (pesto, sauce tomate etc) et des condiments (huile d’olive etc)
  • De la pâte à tartiner et du beurre de cacahuète
  • Des aliments lyophilisés Trek’n Eat (pour les randonnées)
  • Des barres de céréales / protéinés (toujours pour les randonnées)

Privilégier l’enseigne Bonus

Parmi les enseignes de supermarchés les plus courantes, on retrouve Bonus, Kronan et Netto. Dans les régions plus reculées, la supérette est assurée par les stations service (et les prix sont encore plus élevés). Côté bio, vente directe chez le producteur, boulangerie… il y  a quelques options (très coûteuses) à Reykjavík mais globalement il va falloir faire une croix dessus pour ce voyage (et savourer pleinement une fois de retour en France).

Je vous conseille de privilégier l’enseigne Bonus pour faire vos courses en Islande : c’est la grande surface de hard-discount islandais avec les prix les moins élevés. Il y a une trentaine de magasins sur l’île, mais la grande majorité se concentre dans le sud-ouest de l’île. Si comme nous vous arrivez par l’est en ferry, ne manquez pas celui d’Egilsstaðir (c’est le seul dans le sud-est). Comme il n’y aura pas toujours de Bonus sur votre chemin, Kronan est la seconde meilleure alternative. La section fruits & légumes est plus fournie que chez Bonus. Nous n’avons pas apprécié Netto : les prix sont selon nous les plus élevés avec peu de choix. Et enfin, Vínbúð n’est pas vraiment un supermarché : c’est la seule chaîne autorisée à vendre de l’alcool en Islande. Il y en a une cinquantaine partout sur l’île.

QUEL BUDGET PRÉVOIR POUR UN ROAD TRIP EN ISLANDE ?

La devise nationale est la couronne islandais (ISK). Lors de séjour, le taux de change était le suivant : 1€ = 139 ISK (à l’été 2022). La plupart des achats s’effectuent en carte bancaire, même dans les endroits les plus reculés. Pensez à commander une carte bancaire sans frais à l’étranger telle que Revolut (comme moi) ou N26 (comme Gürkan). Pas de préférence, les deux services se valent. Vous aurez tout de même besoin d’espèces, notamment de pièces de 1 000 KR et 500 KR, pour les douches et les lessives.

L’Islande figure parmi les pays où le coût de la vie est le plus élevé (juste derrière la Suisse et la Norvège). À titre indicatif, voici nos principaux postes de dépenses et les prix associés :

  • Un plein d’essence : 323 KR (2,34€) / L soit environ 130€/plein (pour 60 litres)
  • Une nuit au camping : 1 500 KR (10€) à 2 000 KR (15€) / personne soit environ 25€/nuit
  • Un passage au supermarché pour une semaine : environ 70 à 90€ (végétarien)

Néanmoins, avec un peu d’organisation, on peut partir en road trip en Islande sans exploser son budget. Pour cela, je vous recommande de :

  • Louer un véhicule classique (et non un 4×4) si vous comptez faire le tour de l’île
  • Déterminer un itinéraire, et le nombre approximatif de kilomètres, pour avoir une idée du budget essence
  • Faire des courses au préalable en France (quitte à prendre un bagage supplémentaire si vous venez en avion)
  • Cuisiner vos repas
  • Privilégier l’hébergement de plein air (camping)
  • Acheter la Camping Card si vous venez 3 semaines ou plus
  • Déterminer les activités payantes que vous souhaitez faire (sortie en mer pour observer les baleines ? balade à cheval sur les plages de sable noir ? entrée au Blue Lagoon ?)
— J’espère que cet article vous aidera à préparer votre voyage en Islande. Si vous avez des questions, j’y répondrais avec plaisir en commentaire.
Bon road trip !

14 Commentaires

  • Motorpool voyageuse

    Merci infiniment pour ton article fort intéressant et très détaillé. En consultant ta liste de vêtements je me félicite car je viens de préparer mon sac sans l’avoir consultée au préalable et j’ai préparé exactement ce que tu conseillais !!

    • Chloé Ferrari

      Merci beaucoup, je suis ravie de lire que l’article vous plaît. Génial pour la préparation du sac à dos, il ne reste plus qu’à vous souhaiter un bon voyage en Islande alors !

  • EliseR

    Super article ! Avec pleins de bons conseils!
    On part dans quelques jours, j’ai hate!

  • STUMPF Pascale dit Schtroumpfette des champs

    Merci bcp Chloé pour tous ces bons conseils, on va s’en servir pour notre road trip de mi avril à mi mai.. 😉

  • Florence

    Super article très complet, merci pour tous tes bons conseils et bon courage pour la suite de tes aventures solo !
    J’ai hâte de voir le reste 🙂

  • Marie C

    Merci beaucoup Chloé pour cet article complet et très pratique. Le road-trip, ce ne sont pas que les beaux paysages, ce sont aussi tous les petits à-côté à organiser, et cet article est une vraie aide pour mon futur voyage en Islande.

  • Lesyeux_dumondee

    Quel article complet ! Un vrai plaisir pour s’organiser (particulièrement la liste de vêtement qui rassure). Il va nous être d’une grande aide pour la préparation de notre Road Trip, merci pour ce joli article complet !

  • Twicsy

    Bel article, je l’ai partagé avec mes amis.

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